publié le 14-04-2022
Le tourisme traditionnel se heurte de plus en plus à des effets de masses : les parcs naturels sont tellement surchargés que la faune et la flore en souffrent. Les activités touristiques dans leur ensemble représentent 5 % à 8 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, notamment à cause du transport par avion.
Les alternatives sont variées : il existe de nombreux programmes qui proposent des vacances ou des excursions, respectueuses de la nature mais aussi des humains qui y habitent et y travaillent. Certaines communes combinent ainsi des prestations d’hébergement, de gastronomie et de loisirs afin de valoriser toute une palette de propositions en accord avec un tourisme responsable.
En mettant en avant la communauté et le partage, le tourisme responsable conduit, par exemple, à échanger sa maison ou à vivre chez l’habitant plutôt qu’à l’hôtel. Ce tourisme pousse également certains vacanciers à consacrer leurs jours de congés à la réalisation d’actions bénévoles au service de la protection de l’environnement ou du développement durable. Les projets de volontariat se sont progressivement développés en France et répondent à l’envie de vivre des vacances « utiles », ayant un sens. Ces voyageurs sont de plus en plus sensibles aux critères environnementaux et sociaux.
Le développement de l’agritourisme est en accord avec les voyages durables, éthiques et responsables. Sur 18 % des exploitations agricoles pratiquant la vente directe, 3 % exercent une activité liée au tourisme.
L a crise sanitaire a bouleversé l’industrie du tourisme. Le Grand Est a été la deuxième région la plus touchée de France par une baisse, surtout dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin.
S’ajoute à cela une prise de conscience croissante des touristes sur l’impact environnemental de leurs activités. En effet, la population en général est de plus en plus alertée par la gravité du dérèglement climatique. Elle commencerait à le prendre en compte dans ses choix de destination. Ainsi, selon un sondage d’Atout France, 79 % des personnes interrogées se déclarent intéressées par une démarche durable. On voit que le secteur du tourisme est en mutation, et que l’offre doit s’adapter à la demande. Celle-ci s’oriente vers un tourisme de sens et d’expérience, notamment en se rapprochant de la nature et des habitants locaux. Ce constat est particulièrement vrai pour le tourisme de montagne.
De plus, les touristes se sentent plus concernés par l’environnement quand il s’agit de leur propre pays. Ces voyageurs représentent actuellement 28,5 % des nuitées touristiques dans les zones rurales, et leur nombre augmente constamment.
Il existe plusieurs labels, notamment le « tourisme équitable® », créé en 2020. Ce label est maintenant accessible aux professionnels engagés dans une démarche éthique, responsable et solidaire, souhaitant valoriser toute ou partie de leur offre de séjours, d’activité ou d’accueil.
Notre territoire dispose d’un fort potentiel dans le développement d’un tourisme plus responsable. En effet, plusieurs types de tourisme qui sont favorables à la mise en place d’activités responsables sont présents sur son territoire : tourisme rural et agritourisme , tourisme industriel, tourisme urbain et tourisme de montagne.
Cette diversité constitue un net avantage. Bon nombre d’hébergements en Alsace sont des gîtes et des refuges qui favorisent la rencontre avec les habitants, tout en évitant les multinationales hôtelières. Malgré ce potentiel, l’offre reste assez peu connue, et n’est pas encore référencée sur les principales plateformes d’informations touristiques alsaciennes.