publié le 21-08-2018
(Source : Chambre de Consommation d'Alsace)
Le commerce équitable est un terme souvent employé dans les échanges commerciaux entre les pays du Nord et les pays du Sud afin de mieux rémunérer les producteurs.
En France, le commerce équitable est en plein essor chez les agriculteurs. En effet, certains d’entre eux sont très mal rémunérés (un sur trois touche moins de 350 euros par mois). Ils trouvent une alternative dans le commerce équitable pour gagner mieux leur vie. Plus de 21 % des exploitations agricoles ont choisi de travailler en circuits courts, qui peuvent prendre plusieurs formes : ventes à la ferme, magasins de producteurs, réseaux d’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), plateformes Internet, marques équitables… Les agriculteurs qui font ce choix rencontrent une demande de plus en plus élevée des consommateurs, désireux d’avoir accès à une alimentation plus saine, traçable et locale. D’ailleurs, les grandes distributions comme Carrefour et Auchan suivent elles aussi cette tendance en proposant dans leurs rayons des marques de produits équitables comme « Paysans d’ici », créée par la Scop Ethiquable. Farines, légumineuses, jus de fruits bio et autres produits sont dorénavant sur les étals. « En moyenne, 49,8 % du prix revient au producteur« , explique le cofondateur de la marque Rémi Roux.
Pour contourner les exigences et les prix au rabais des grandes marques comme Lactalis, certains agriculteurs sautent le pas et n’hésitent plus à se regrouper pour fonder leurs propres marques. C’est le cas par exemple de Faire France, pionnière sur le marché. Toutes les marques du commerce équitable rémunèrent l’éleveur au-dessus des prix du marché et du prix moyen du coût de production du litre de lait (environ 33 centimes).
La vente en circuit court se développe aussi sur Internet avec de nombreux sites dédiés à l’achat en ligne auprès des producteurs. Les prix sont fixés par les agriculteurs qui ne s’occupent que de la récolte et de la livraison de leurs produits. 83,3 % du prix de vente sur chaque produit sont reversés à l’agriculteur et les start-up récupèrent quant à elles les 16,7 % restants.